Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiien le bonsoir populace électrolyophilsée.
Me revoici aux platines de vos oreilles que je scratche délicatement avec mes doigts de fée pour vous apporter du bon, que dis-je bon, très bon son de clubber. Et oui, on quitte l'univers pseudo expérimental de Paul Kalkbrenner&co (du moins pour un temps, puisque j'y reviendrai très probablement d'ici peu) pour un univers plus électro-dance dirais-je, à la limite du clubber.
Nous nous attaquons à Dj Mehdi. Outre le nom ridicule, Dj Mehdi est un Dj émérite, aux platines envoûtantes, entêtantes et ensorcelées. Tout d'abord, il faut savoir que Dj Mehdi n'a pas toujours été sur Ed Banged Records (gros label de musique électro) puisqu'il appartenait auparavant à l'environnement rap de Different Teep et Ideal J, qui, il faut l'admettre, appartenaient à l'environnement de la médiocrité plus qu'au rap proprement dit. Il faisait donc également partie du collectif Mafia K'1 Fry.
S'extirpant peu à peu des selles dans lesquelles il s'enlisait, Dj Mehdi devient le producteur principal de 113 jusqu'en 2002.
Puis, révélation divine et ô combien bienfaitrice pour nous, Dj Mehdi plonge en 2006 chez EBR, tenu par Pedro Winters, un ami. Un an plus tard sort l'album qui passe en boucle dans mes oreilles en même temps que mes doigts lapident le clavier, Lucky Boy At Night, unique album en ma possession à ce jour, chose qui devrait changer d'ici une dizaine de minutes. Voire moins.
Que dire de cet album ? Honnêtement, je n'en ai aucune idée. Lucky Boy At Night fait partie de ces albums indescriptibles qui ne peuvent pas s'écouter. Ce sont des albums pour se défoncer. Avec son corps. Bouger tous ses membres. Prendre des basses dans les oreilles. Du rythme dans les panards. Du tempo dans les muscles tenseurs du fascia lata. Être seul face à un mur du son et danser pour résister, pour s'exténuer. Et se moquer du sexe et des nus supercifiels qui trônent devant vous, livides, vides et délavés, saouls et sous l'emprise de substances illicites, dansants tels des métronomes ignorants, ignorants jusqu'à l'inconscient que vous êtes de danser pour survivre au sein de ces fantômes stroboscopés.
Lucky Boy At Night, c'est de la musique de clubber sensible.
J'écoute actuellement (dix minutes ont belles et bien dû s'écouler) Some Remixes by Dj Mehdi: Red Black & Blue, un mix de 53 minutes et 45 secondes sorti en 2009 qui passe comme une lettre à la poste (bien que n'étant pas fervent des mixs de Djs). Donc un conseil, défoncez-vous y en l'écoutant (même si, il faut l'avouer, Lucky Boy At Night est cent fois meilleur).
Dj Mehdi co-fonde finalement en 2010 Carte Blanche avec Riton, plus axé sur la House pure et dure.
Suit une batterie de vidéos musicales plus ou moins connues à écouter. Mais que ceci ne vous empêche pas d'écouter la totalité des albums auxquels j'ai fait référence. Et même les autres. Mixs ou autres. Voilààààààààààààà.